des sacs
Ce serait chouette de partir tout seul pour un voyage.
La vie rêvée, la mort qui tremble de parfums.
Et dans le paradis sans bruit - comme une enfance
où s'en vont les linges des femmes,
paraît-il.
Jacques Bertin
Sacs à jouets
pour enfants pas sages
et doudous qui traînent.
Des poches pour les boîtes à musique,
les bonhommes de bois
et les baguettes de fées
du lin, du drap ancien,
des étiquettes autour du fond,
un jersey rayé comme doublure
Et puis,
un sac en velours, prune.
avec un intérieur en popeline
à carreaux d'écolier.
Et du liberty sur les bords
Suspendu en bandoulière,
bric-à-brac, arrière-boutique du Loup,
gonflé de carnets et de stylos,
secrétaire des collections de mots,
gardiens des courants d'air...
il est bien pratique, mais pas du tout portable
avec la nouvelle E
ni avec la nouvelle Pétula de Citronille
Et quand on veut poser
son sac en velours prune
un jour de fin d'été sec et chaud,
on trouve porte close,
pas de rai de lumière sous la porte,
fermée à double tour.
C'était pourtant prometteur...
Comme le sont ces pelotes,
retriées par couleurs
(rappelez-moi tous les jours
de ne pas racheter de laine)
Madame étend le beurre, la confiture et mange avec ses longues mains fines. Louise trempe son pain dans sa tasse de café, mange lentement, les yeux vagues.
Il n'est pas tard. Pourtant la clarté qui vient des fenêtres n'est déjà plus vive. L'été meurt tout doucement. Demain c'est l'automne, une longue suite de jours, et toute la vie à venir.
"Les jours de la femme Louise". M. Bourdouxhe. Babel. (vraiment à lire...)
Plus que quelques douces nuits avant l'automne