On avait dit que les vacances étaient là,que l'on
On avait dit que les vacances étaient là,
que l'on pouvait se remettre à coudre.
Maintenant. Sortir la MAC.
trier les coupons .
Aller jusqu'au magasin de
la marchande de tissus pour compléter.
A peine le temps de se demander
par quoi commencer.
Sortir les livres et
les nouveaux patrons rectifiés.
Choisir une jupe à bretelles, une tunique...
quand :
"je voudrais une robe avec le dos nu
et qui s'attache dans le cou,
sans serrer, et pas trop longue,
et puis
avec du rose"
Intemporels, ils font pas les dos-nus
et les japonais, pas trop non plus.
Alors, avec un vieux patron Burda,
des découpes comme on peut,
je me lance
"C'est juste ce que je voulais !"
ouf!
Je ne résiste pas
à vous montrer les détails
d'un coupon bord de mer,
gris et rouge rosé
Pour l'instant, pas d'idée. Je le regarde.
Et puis la couture, c'est aussi
la dernière main aux swaps
Fil et aiguilles
et Lire et voyager :
Je n'en dirai pas plus...
Et puis,
pour aller dormir
avec Frédéric, le poète :
une robe de blé
une robe de sucre
une robe d'orgue
une robe montgolfière
pour les dimanches de grand vent
une robe en buisson de myrtilles
à picorer les matins de gourmandises
une robe rouge
froissée comme un jeune coquelicot
une robe à rabats enrobée de chocolat
une robe filée d'étoiles filantes
avec un voile de Voie lactée
une petite robe de rien du tout
taillée dans un rideau de pluie.
Douce nuit.